Le rassemblement mondial des adeptes du ballon ovale touche à son terme, et voilà comment USCKBP XV et Badalucs proposent un rendez-vous Chez Manu, à l'occasion de l'acte final. Comme le précise Jacques Mamet, secrétaire des vénérables Badalucs, « Les rugbymen dans l'âme que nous sommes, sont déçus et amers de ne pouvoir supporter nos Bleus en finale. Mais un des marqueurs fort de l'état d'esprit du rugbyman, c'est le Fair-Play ! Alors, nous diffuserons cette finale Chez Manu le samedi 28 octobre à 21 heures, tout est dit sur l'affiche ».

Plusieurs générations de rugbymen réunies au rendez-vous du souvenir.

Au lendemain d’une techno parade ayant coloré les cours, le stade Lolo Mazon accueillait la chambrée des grands jours, à la faveur de la XIXe édition du « Bouclier Raymond Fort ». Cette fête annuelle du ballon ovale célébrée dans le cadre des fêtes du Cazal, a offert aux jeunes organismes, aux moins jeunes également, l’occasion de renouer avec le plaisir de faire circuler le cuir. Avant le coup d'envoi, une minute de silence était observée à la mémoire de Jean-Claude Bedin, ancien élément de l’USC XV, disparu en juin dernier.

L'affiche du jour offrait un duel opposant les bouillants éléments d’une jeune garde impatiente d’en découdre, aux Badalucs du Kercorb. Et d’emblée, le huit de devant aligné par ces derniers apparaissait nettement à son avantage sur la bascule. Transfuge du FCC XI, Antoine Salas réquisitionné allait opérer au sifflet, rendant une excellente prestation tout au long de trois tiers temps disputés. Aucune contestation ne viendra perturber la belle cadence de jeu, le seul et unique bémol émanant de l’instance envoyée par le « Club de la Ressègue » (photo ci-dessous). Laquelle arborera tout au long des échanges, des sourcils d’autant plus froncés que personne n’avait pensé à mettre un parasol à disposition.

Sur la pelouse, le tempo soutenu instillait le doute chez Alan Baby, Dragons Catalans ou Badalucs ? Cruel dilemme. Et au final mais sur le fil, au bénéfice de poteaux étêtés, les Badalucs s’adjugeaient l’édition 2023 du Bouclier Raymond Fort.

En présence de Carine et Pascale Fort, marraines de l'événement, Frédéric Boussioux et Jacques Mamet, président et secrétaire, invitaient l’assemblée à la remise des trophées. Le jury attribuant à l’unanimité le très convoité trophée de la Passe de maçon à Eliot Floch, arrivé assez tôt pour disputer les arrêts de jeu. Là-haut sur la place, les décibels de la Banda Entre-Nous et un alléchant fumet de haricots s’envolaient en direction du plateau du Tatauba. Il fallait sans tarder rejoindre les Festejaïres del Cazal.

Un album-photos Bouclier Raymond Fort 2023  a été mis en ligne

Eliot Floch, dépositaire du Bouclier jusqu'à juillet 2024

Le capitaine des Cissous (au centre) seul avec le ballon à l'heure du coup d'envoi

Réconforté par Touste et Jacques, manager et secrétaire des Badalucs

Un crampon sur le toit

L'article mis en ligne avait paru dans le journal l'Indépendant, édition du samedi 18 mai 2013

Le souvenir de Roger Raynaud a présidé à ces retrouvailles (Photo archives, Mai 2013).

Le ballon ovale se préparait à accomplir de nouveaux rebonds, samedi 11 mai, à l'heure où les Badalucs enfilaient un paletot aux couleurs des vétérans de l'USC XV. Venus de tous horizons, ils étaient présents aux abords du quartier de l'Hôtel-Dieu-Saint-Jacques, afin d'honorer aux côtés de son épouse et de ses proches, le souvenir de Roger Raynaud, disparu le 16 septembre 2010.

En souhaitant la bienvenue à ses amis, rassemblés près de la stèle commémorative inaugurée en 2011, Thierry Cnocquart, vice-président des Badalucs, évoquait la mémoire du « Ravageur ». Il adressait également un message de sympathie aux familles de Kiki Huillet et Janine Lagarde, décédés dernièrement.     

A l'heure du coup d'envoi d'un match privilégiant le jeu au flag, deux groupes se mettaient sous les ordres d'un duo d'arbitres pour le moins chevronnés. Christian Laffont et Michel Raynaud dirigeront magistralement un duel qui restera sans vainqueur, en dépit de belles envolées distillées par des vétérans qui ont semblé en avoir encore sous la pédale.

Au final, les experts aperçus sur la main courante n'auront pas assez de mots pour saluer beaux gestes et fair-play, déployés sur la pelouse du complexe sportif Roger-Raynaud, où une seule devise semblait avoir droit de cité, « Sempre en davant ! ». Sportifs et supporters se sont ensuite retrouvés au club-house de la route de Lavelanet, où l'évocation des souvenirs a repris de plus belle, à la faveur de prolongations conviviales.